Emotions

Décodez vos émotions

Les émotions sont des signaux qu’il nous faut décoder.

Certaines sont qualifiées de positives, comme la joie, la surprise, l’enthousiasme…

D’autres semblent négatives comme la colère, la frustration, la jalousie…

Résultat ? La plupart d’entre nous ne s’autorisent pas à ressentir de la colère ou de la peur… Ne pas pleurer, ne pas hurler… Non non non, ça ne se fait pas… Et ces émotions qui restent « coincées » dans nos cœurs finissent par nous envahir et nous déséquilibrer.

Alors… émotion positive, négative… ce vocabulaire est-il adapté ?

Et si nos émotions étaient simplement des messagers de notre conscience, que nous ressentons de façon agréable ou désagréable ?

Avez-vous déjà pris le temps d’analyser ce que vos émotions voudraient vous faire comprendre ?

En matière d’émotions, notre vocabulaire est pléthorique : joie, enjouement, extase, gaieté, ravissement, allégresse, béatitude, enthousiasme, liesse, amusement, félicité, satisfaction, bonheur… mais aussi colère, aigreur, exaspération, impatience, haine, dépit, fureur, indignation, rancœur, tristesse, amertume, chagrin, nostalgie, abattement, mélancolie, ennui, désespérance, découragement, désespoir, peine, peur, angoisse, anxiété, inquiétude, crainte, frayeur, dédain, souci, aversion, désir, panique, effroi…

Bref, beaucoup de mots peuvent nous aider à nuancer ce que nous ressentons.

Mais si nous revenons aux émotions fondamentales : la joie, la colère, la peur, la tristesse…

La joie

La joie nous dit que tout va bien, et bien souvent, nous ne prenons pas le temps d’en profiter pleinement. Lorsque la joie est là, elle est notre meilleur indicateur que nous sommes à notre place, que ce que nous faisons est en accord avec nous-même.

Faites-vous partie de ces personnes qui ne s’autorisent pas à ressentir de la joie sans remord ni culpabilité ? S’autoriser à jouer comme un enfant ? À chanter, danser, rire à pleins poumons ?

Votre enfant intérieur aurait peut-être besoin que vous lui fassiez plus de place…

La colère

La colère est une invitation à dire stop. Quelque chose ne va pas en cet instant. Vous avez atteint vos limites, vos besoins ne sont plus respectés.

Mais cette colère est-elle toujours juste ? La colère froide, celle qui vient du fond de nous pour s’élever comme un rempart à l’envahisseur et nous protéger… ou cette colère me semble saine, car elle est la garantie de notre survie.

Mais si nous prenons le temps d’analyser notre colère… est-elle une émotion primaire ou secondaire ? La réponse me semble déjà contenue dans ma question… Car oui, bien souvent notre colère est une émotion secondaire, qui vient masquer celle que nous n’osons pas nous avouer.

Prenez le temps d’analyser votre dernière colère… était-elle le masque d’une tristesse inavouée ? d’une peur inconsciente ?

Imaginez… votre fils de 14 ans sort avec ses copains un dimanche après-midi. Il ne rentre pas à l’heure convenue… Pendant 1 heure entière, vous essayez de le joindre, sans succès. Il ne répond pas au téléphone… Que ressentez-vous pendant cette heure-ci ? Et comment l’exprimez-vous à son retour quand il franchit le pas de la porte d’un air jovial parce qu’il a passé un très bon moment et qu’il a juste oublié de regarder l’heure ?

Lui sautez-vous au cou en lui disant que vous étiez très inquiet ?

Ou bien fondez-vous sur lui en hurlant « mais bon sang, tu ne pouvais pas prévenir ?! »   

Et oui, hélas, bien couvent, notre colère nous joue des tours et nous ne prenons pas d’aller voir ce qu’il y a en dessous.

La tristesse

La tristesse me semble plus facile à décoder : quelque chose n’est plus et il est temps de tourner la page. Mais là encore, qui s’autorise à vivre pleinement sa tristesse pour pouvoir ensuite réellement tourner la page ?

Faites-vous partie de ceux qui ne s’autorisent pas à pleurer ? Parce que « les garçons ne doivent pas pleurer, mon fils ! » ? Parce que notre société n’aime pas les personnes fragiles ?

J’ai longtemps fait partie de ces personnes qui ne savent pas pleurer, qui ne s’y autorisent pas, par peur sans doute d’être confronté à leur propre vulnérabilité ou de devoir admettre leur part de fragilité.

La peur

La peur, quant à elle, me semble porter deux facettes.

Il y a la facette de la peur instinctive, celle que l’on peut ressentir quand on est bien ancré et qui nous invite à ouvrir l’œil face au danger. C’est cette peur-là qui nous évite parfois bien des accidents en nous invitant à la prudence. Si j’osais, je dirais « n’ayez pas peur de faire confiance à cette peur-là ».

Et puis, il y a la facette de la peur névrotique. Cette peur-là n’a plus lieu d’être, mais nous lui accordons toujours de l’importance sans oser la remettre en question. Bien souvent, ces peurs nous viennent de notre enfance, ou du passé tout du moins. Elles nous ont permis de mettre en place des fonctionnements protecteurs, qui n’ont plus de raison d’être aujourd’hui.

Pour étayer mon propos, je prends un exemple :

Jeune, vous avez tenté de prendre la parole en classe et vous avez dit une bêtise. Beaucoup de rires de vos camarades ont entrainé un sentiment d’humiliation. Depuis, vous avez développé la peur de prendre en parole en public. Aujourd’hui, vous avez 40 ans et vous n’osez toujours pas prendre la parole en public, par peur d’être à nouveau humilié. Mais rien ne vous dit que cela se reproduira. Votre peur n’est plus fondée, il serait temps de lui dire au revoir.

Nos émotions sont des messages qu’il nous faut décoder

Nos émotions, qu’elles soient agréables ou désagréables, ont toutes une raison d’être. Elles sont porteuses d’un message précieux qui, si on prend la peine de le décrypter, peut nous aider à cheminer dans notre vie.

Je vais faire une analogie avec le facteur :

Lorsque celui-ci nous remet du courrier, nous prenons l’enveloppe pour la lire et nous le remercions. En aucun cas nous lui demandons de passer sa journée avec nous.

Nous devrions faire de même avec nos émotions – surtout les émotions désagréables : apprendre à les vivre pleinement, puis les remercier pour ce qu’elles sont sans chercher à les retenir.

Trop de gens se gâchent la vie parce qu’elles ne prennent pas le temps d’exprimer pleinement leurs émotions pour les évacuer par la suite.

Les personnes colériques qui restent dans la colère en deviennent agressives.

Celles qui s’enlisent dans leur tristesse peuvent devenir dépressives.

Enfin, celles qui ne prennent pas le temps de rompre avec les peurs qui n’ont plus lieu d’être risquent de devenir angoissées.

Ne laissons pas nos émotions prendre trop de place dans notre vie.

Apprendre à les vivre me semble une clé de santé.

Si vous souhaitez laisser votre témoignage en commentaire, vous êtes le bienvenu !

Karine Griffoin, naturopathe énergéticienne

Osez la lumière ❤✨🙏

Karine

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